Pathologies
10 juillet 2023
Hypertension artérielle : le mal silencieux
Définition
L’hypertension artérielle (HTA) est la plus fréquente des affections cardiovasculaires, elle est aussi la première cause évitable de maladie cardiovasculaire et d’AVC dans le monde, plus d’1 adulte sur 3 en souffre. En France, l’HTA touche plus de 14 millions de personnes.
L’hypertension, ou tension artérielle élevée, est une maladie dans laquelle les vaisseaux sanguins subissent en permanence une pression élevée, ce qui peut les endommager. A chaque battement, le cœur envoie du sang dans les vaisseaux qui est transporté vers toutes les parties du corps. La tension artérielle est créée par la pression du sang contre les parois des vaisseaux sanguins (artères) tandis qu’il est expulsé par le cœur. Plus la pression est élevée, plus le cœur doit pomper et plus le risque d’endommager le cœur et les vaisseaux sanguins au niveau des organes essentiels, comme le cerveau et les reins, est élevé.
La plupart des personnes souffrant d’hypertension ne ressentent aucun symptôme. C’est pour cela qu’on parle de «tueur silencieux». Cependant, l’hypertension peut aussi se manifester à travers différents symptômes : maux de tête, essoufflement, étourdissement, douleur thoracique, palpitations cardiaques et saignements de nez.
Des mesures hygiéno-diététiques, éventuellement associées à un traitement médicamenteux, permettent le plus souvent de contrôler la tension artérielle. Néanmoins, certains patients sont résistants à tous les traitements. Ces phénomènes de résistance et la mise au point de nouvelles thérapies font l’objet de recherches très actives.
L’HTA entraine des anomalies et une rigidification de la paroi des artères du fait de la pression mécanique permanente exercée sur ces dernières. Les artères les plus fréquemment touchées sont celles qui irriguent le cerveau (carotide), le cœur (coronaires), les reins ou encore les membres inférieurs. Ainsi, l’hypertension artérielle augmente le risque d’accident vasculaire cérébral, de cardiopathie ischémique (angine de poitrine, infarctus du myocarde), d’artériopathie des membres inférieurs (rétrécissement des artères qui irriguent les jambes) et d’insuffisance rénale chronique pouvant nécessiter à terme une dialyse. Les différentes complications sont rarement immédiates. La gravité de l’hypertension est liée à ses conséquences à long terme sur les différents organes.
Les principales complications associées à l’hypertension artérielle
Prévention & traitement : un contrôle régulier est nécessaire
Une hypertension artérielle est caractérisée par des chiffres tensionnels égaux ou supérieurs à 140 mmHg pour la pression systolique (PAS) ou 90 mmHg pour la pression diastolique (PAD), après plusieurs mesures répétées de la tension artérielle. La systole correspond à la pression du sang au moment où le cœur se contracte et propulse le sang dans les artères et vers les poumons à partir de l’aorte et de l’artère pulmonaire. La diastole correspond à la pression du sang au moment où les cavités ventriculaires se dilatent pour recevoir le sang arrivant dans les oreillettes par les veines caves et les veines pulmonaires. La pression artérielle varie au cours de la journée. Elle est plus basse pendant le sommeil et le repos, et plus élevée durant la journée. En outre, elle augmente sous l’effet de plusieurs paramètres : activité physique, froid, choc émotionnel, stress… De sorte que le diagnostic de l’hypertension doit être confirmé par des mesures répétées au cours de trois consultations successives, sur une période de 3 à 6 mois. Le médecin pourra également demander des mesures à domicile pour confirmer le diagnostic.
Même si certaines études ont démontré que la consommation de chocolat noir pouvait faire baisser la tension artérielle, cette méthode ne peut aujourd’hui malheureusement pas remplacer un contrôle régulier et un mode vie sain ! Pour certains, arrêter la consommation de tabac, manger sainement, pratiquer régulièrement une activité physique, éviter l’usage nocif de l’alcool ou encore réduire sa consommation de sel peut avoir un effet positif et limiter la tension artérielle. Pour d’autres, cela ne suffit pas, ils doivent alors suivre un traitement médicamenteux. De plus, d’autres facteurs entrent en jeu tels que :
- L’âge : le risque d’hypertension artérielle augmente avec l’âge et atteint 40 % des personnes à 65 ans et 90 % à 85 ans.
- L’origine ethnique : les Antillais et les personnes originaires du sud de l’Asie sont plus susceptibles de développer une hypertension artérielle.
- Les antécédents familiaux : le risque est plus élevé si des membres de la famille du patient ont eu ou ont une hypertension.
L’hypertension artérielle ne peut pas être guérie, mais elle peut être contrôlée. Les différents traitements ont pour but de normaliser la tension au repos et à l’effort.
Les médicaments qui agissent pour rétablir une tension artérielle normale s’appellent des antihypertenseurs. Il existe plusieurs classes thérapeutiques dont certaines peuvent être associées pour cumuler leurs effets :
- les diurétiques thiazidiques agissent sur les reins et favorisent l’élimination d’eau et de sel,
- les bêta-bloquants inhibent l’effet stimulant de l’adrénaline sur le cœur et ralentissent la fréquence cardiaque, limitant ainsi l’intensité de la pression du sang sur la paroi des artères,
- les inhibiteurs calciques freinent l’entrée de calcium dans les cellules musculaires des artères, entrainant leur vasodilatation et donc une baisse de la pression artérielle.
- les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les inhibiteurs des récepteurs de l’angiotensine II (ARA2) bloquent tous deux le système rénine angiotensine impliqué dans le niveau de pression artérielle,
- Enfin, les inhibiteurs des alpha-récepteurs agissent sur les récepteurs alpha-1 des cellules qui composent la paroi des vaisseaux sanguins. Ils sont le plus souvent prescrits en cas d’échec d’au moins deux autres traitements.
Le traitement médical de l’hypertension artérielle comporte aujourd’hui souvent une seule prise par jour, suffisante pour assurer le contrôle de la tension pendant 24 heures. Si ce contrôle est insuffisant, on ajoute un second médicament, parfois sous forme d’une “association fixe” : deux anti-hypertenseurs différents, d’action complémentaire, dans un même comprimé (par exemple : diurétique et inhibiteur de l’enzyme de conversion). De cette façon, la posologie ne change pas. Il y a moins de risque d’oubli… ou d’abandon, surtout si le patient s’équipe d’un pilulier dans lequel il peut organiser son traitement. L’absence de signes, de symptômes de l’HTA ne facilite pas l’adhésion ; il est pourtant essentiel de bien suivre son traitement tous les jours pour qu’il soit efficace.
Certains patients ne répondent à aucun traitement malgré l’association de quatre classes thérapeutiques incluant un diurétique. On parle alors d’hypertension résistante. Elle concernerait entre 10 et 30 % des hypertendus selon les études.
La prise en charge de l’hypertension artérielle a bénéficié d’importants progrès thérapeutiques, mais la place d’une bonne hygiène de vie reste essentielle.
Sources : ameli-sante.fr, inserm.fr, who.int
Un pilulier pour l’hypertension artérielle
La plupart des traitements médicaux contre l’hypertension artérielle comportent des sachets. Pilbox propose un pilulier semainier esthétique et pratique capable d’accueillir ces sachets. Il s’agit du Pilbox Smart.