Le diabète de type 1

Pathologies

10 décembre 2022

Le diabète de type 1

Le diabète est une maladie chronique, elle se caractérise par une élévation anormale du taux de glucose dans le sang, l’hyperglycémie, due à un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation.

L’apparition de cette réaction auto-immune serait liée à l’association de gènes de prédisposition et de facteurs environnementaux. Il en existe deux types : le diabète de type 1 et le diabète de type 2.

En France, on compte plus de 3 millions de personnes diabétiques, soit près de 5% de la population. Dans 10 % des cas de diabète, il s’agit d’un diabète de type 1.

Qu’est-ce que le diabète de type 1 ?

Le diabète de type 1 a pour origine une sécrétion insuffisante d’insuline par le pancréas, ce dernier détruisant peu à peu les cellules bêta où les ilots de Langerhans synthétisent l’insuline. L’insuline est une hormone fabriquée par certaines cellules du pancréas. Elle est présente en permanence dans le sang. Son rôle est de maintenir la glycémie autour de 1g/l dans le sang lorsque les apports de sucre sont importants. Ainsi, après un repas, le pancréas produit plus d’insuline pour maintenir le taux de sucre présent dans le sang à une valeur normale. Pour remplir son rôle de régulation de la glycémie, l’insuline favorise l’entrée du sucre dans les cellules de l’organisme selon leur besoin (par exemple cellules musculaires au cours d’un exercice). Si nécessaire, elle permet le stockage du sucre qui n’a pas été utilisé par l’organisme dans le foie ou les cellules graisseuses.

Ce diabète se manifeste généralement dès l’enfance ou l’adolescence, avant l’âge de 20 ans. Outre la prédisposition génétique, le surpoids et l’obésité expliquent l’accroissement constant de cette maladie.

Source : docteurclic.com

Quant au diabète de type 2, c’est la glycémie qui ne réagit plus à l’insuline sécrétée par le pancréas. Le glucose est alors mal utilisé par les cellules, expliquant l’élévation de la glycémie au-dessus des valeurs normales. Ce diabète se manifeste habituellement après l’âge de 40 ans, mais épargne de moins en moins les adolescents et jeunes adultes obèses.

Traitement du diabète

Le diagnostic de la maladie passe par la détection des autoanticorps circulants dans le sang, chez les personnes dont la glycémie est élevée. Cet outil diagnostic permet de distinguer cette forme de diabète des autres, et d’adapter le traitement en conséquence. L’unique traitement actuellement proposé est l’apport d’insuline, soit sous forme d’injections, soit avec une pompe à insuline.

L’insulinothérapie est un traitement lourd qui nécessite une éducation thérapeutique : il faut mesurer sa glycémie plusieurs fois par jour en se piquant le doigt, et adapter les doses d’insuline à injecter. Cette éducation est indispensable notamment pour limiter le risque d’hypoglycémie. Le respect du traitement, qui peut rapidement s’avérer contraignant au quotidien, est pourtant crucial pour éviter tout type de complication. Sachant que le taux d’observance chez les diabétiques est inférieur à 50%, des outils existent pour aider à bien suivre son traitement : carnet de surveillance, glucomètre, etc.

Suivi du diabète

A long terme, un contrôle glycémique insuffisant peut entraîner des complications graves qui surviennent plusieurs années après le début de ce déséquilibre (souvent après 10 à 20 ans). Ces complications concernent principalement le cœur et les vaisseaux qui sont les premiers lésés par la concentration excessive et permanente de glucose dans le sang. Le diabète entraine ainsi des lésions vasculaires qui augmentent le risque d’athérosclérose, d’infarctus du myocarde, d’AVC ou encore d’artérite des membres inférieurs. Le diabète altère également les reins, les nerfs des membres inférieurs et les rétines. Il est donc indispensable de pratiquer un suivi régulier, à travers différents examens comme :

  • un examen ophtalmologique avec fond d’œil pour dépister les éventuelles complications oculaires au moins une fois par an ;
  • un bilan dentaire une fois par an, car le risque d’infection est plus élevé ;
  • un bilan lipidique et, si besoin, cardiovasculaire ;
  • un bilan biologique rénal pour rechercher les premiers signes d’atteinte rénale.

Sources : Institut Pasteur de Lilleameli.frinserm.fr

Des contraintes et des progrès

Les recherches en cours ont essentiellement pour objectif de permettre la prévention de la maladie dans les années à venir. En attendant, malgré les contraintes de l’insulinothérapie, les personnes atteintes de cette maladie ont une espérance de vie équivalente aux autres.

La contrainte principale des diabétiques réside certainement dans les injections répétées d’insuline. Des chercheurs nord-américains ont ainsi conçu et expérimenté un patch cutané muni de micro-aiguilles chargées de vésicules remplies d’insuline. Le patch (6 mm de côté) est composé de pointes coniques surmontées de vésicules. Celles-ci font 108 nm de diamètre et sont donc à peine plus épaisses qu’un cil. Elles sont néanmoins assez solides pour traverser l’épiderme.

Source : sciencesetavenir.fr

RDV à noter

14 novembre, Journée mondiale du diabète : connaître, soigner, prévenir

Elle est célébrée à cette date en mémoire de Frederick Banting qui, avec Charles Best, a pour premier développé la théorie à l’origine de la découverte de l’insuline en 1922. La Journée mondiale du diabète est fêtée dans 150 pays. 

Plus d’informations sur le site de la Fédération françaises des diabétiques : www.afd.asso.fr