Si vous êtes médecin, pharmacien, infirmier ou tout autre professionnel de santé, vous savez à quel point l’observance thérapeutique conditionne l’efficacité d’un traitement médical. Pourtant, de nombreux patients atteints de maladies chroniques (diabète, hypertension, asthme, insuffisance cardiaque, épilepsie…) ne suivent pas correctement leurs prescriptions médicales. En effet, l’étude du cabinet JALMA* montre que 25% des médicaments prescrits ne seraient pas pris par les patients, une inobservance très fréquente chez les personnes atteintes d’une maladie. Résultat : on compte  malheureusement chaque année 12 000 décès et 100 000 hospitalisations. 

Cet article vous aide à mieux comprendre l’observance médicamenteuse, à identifier les patients à risque et à découvrir des solutions pratiques, comme les piluliers Pilbox, pour améliorer le suivi du traitement. 

Sommaire :

• Comprendre l’observance thérapeutique
• Améliorer l’observance : leviers et rôle des professionnels
• Ce qu’il faut retenir de l’Observance thérapeutique en quelques questions clés (FAQ)

Comprendre l’observance thérapeutique 

Qu’est-ce que l’observance thérapeutique

L’observance thérapeutique, également appelée adhérence médicamenteuse, désigne le degré de concordance entre le comportement du patient et la prescription de son médecin traitant ou pharmacien. Elle implique que le patient prenne son traitement prescrit (comprimés, pilules, inhalation, antirétroviraux, etc.) selon la posologie recommandée, en termes de dose, fréquence et durée. Pour les prescripteurs, il est essentiel de distinguer les différents types d’adhésion pour faciliter le suivi du parcours de soins :

• Adhésion thérapeutique : acceptation globale du projet de soins. 
• Persistance : poursuite du traitement dans le temps. 
• Observance: prise effective de plus de 80 % du traitement. 

Pourquoi l’observance est essentielle 

Une bonne observance conditionne directement : 

• L’efficacité du traitement médical,
• La réduction des complications (ex. décompensation cardiaque, hyperglycémie, crise d’asthme),
• La limitation des hospitalisations et des coûts pour l’assurance maladie. 

Selon une étude IMS Health-France-Crip**, 40% des Français seulement suivent correctement leur traitement, et cette mauvaise observance représente plus de 9 milliards d’euros par an en France. Elle favorise aussi des phénomènes collectifs tels que la résistance aux antibiotiques ou la perte d’efficacité de certaines thérapies médicamenteuses. 

Les causes de la non-observance 

Les causes sont multiples et doivent être identifiées par les professionnels de santé : 

Facteurs liés au patient : 

• Oubli (facteur le plus important : 25% des sondés)*
• Troubles de la mémoire
• Déni de la maladie
• Effets secondaires ou indésirables
• Contraintes psychosociales
• Âge du patient (adolescents ou personnes âgées polymédiquées)

Facteurs liés au traitement : 

• Nombre de prises quotidiennes élevé
• Complexité de la prescription
• Durée prolongée du traitement
• Coût des médicaments

Facteurs liés au système de soins : 

• Manque de coordination entre professionnels
• Relation médecin-patient insuffisante
• Information lacunaire lors de la dispensation en officine

Repérer ces causes en amont permet de cibler les patients à risque et de prévenir l’inobservance. 

Les conséquences d’une mauvaise observance 

Impact sur la santé des patients

Pour les professionnels de santé, l’impact est double. 

D’une part, la santé des patients se dégrade : la pathologie chronique peut s’aggraver, les rechutes sont plus fréquentes. Pour les patients diabétiques par exemple, seuls 37% déclarent suivre leur traitement** et cette non-observance de médicaments oraux entraîne souvent la mise en place rapide d’un traitement avec insuline, et éventuellement de graves complications, parmi lesquelles les amputations, la cécité, etc. La rigueur s’impose mais elle est loin d’être évidente à observer, notamment pour les polymédiqués. Pour aider ces patients à bien prendre leurs traitements et éviter les oublis, il existe des solutions comme les piluliers : journaliers, semainiers, un large choix est disponible chez Pilbox, n’hésitez pas à consulter notre guide pratique : Comment choisir son pilulier ?

Impact sur le système de santé

D’autre part, le système de santé et la société dans leur ensemble subissent des conséquences importantes : des hospitalisations évitables se multiplient, les dépenses pharmaceutiques s’alourdissent et la diffusion de souches résistantes s’accroît. Ces effets soulignent la nécessité de mettre en place une stratégie proactive et durable pour améliorer l’observance thérapeutique.

Améliorer l’observance : leviers et rôle des professionnels 

Les leviers d’amélioration 

Pour renforcer le suivi du traitement, plusieurs leviers complémentaires peuvent être mobilisés : 

• Former les différents professionnels de santé : médecins, infirmiers, pharmaciens… à une meilleure observance médicamenteuse
• Éducation thérapeutique du patient (ETP) : délivrer une information claire et répétée sur la maladie, les objectifs et les effets secondaires et donner du sens au traitement prescrit,
• Communication soignant-patient : instaurer un dialogue de confiance, identifier les patients traités à risque, utiliser des supports simples, impliquer l’entourage et les aidants. 
• Outils pratiques : piluliers hebdomadaires, applications mobiles de rappels, objets connectés, entretiens pharmaceutiques. 
• Suivi régulier : évaluer le taux d’observance, ajuster la prescription, soutenir la motivation. 

Les piluliers Pilbox, qu’il s’agisse de semainiers ou de journaliers, en facilitant la préparation des doses et en réduisant les oublis, constituent une solution particulièrement efficace pour les patients sous traitement chronique.

Le rôle clé des professionnels de santé 

Les prescripteurs (médecins généralistes, spécialistes, pharmaciens, infirmiers, équipe soignante…) sont au premier plan pour favoriser la bonne observance. Leurs missions incluent :

• Prescrire de façon adaptée (simplifier les schémas, préférer la voie orale quand cela est possible).
• Expliquer et répéter les consignes lors de chaque visite.
• Suivre et mesurer l’observance grâce aux dossiers pharmaceutiques, entretiens ou outils numériques.
• Coordonner le parcours de soins entre ville et hôpital, afin d’éviter les ruptures de traitement. 

Ainsi, une implication active de tous les soignants permet d’améliorer durablement l’adhésion au traitement pour atteindre la pleine observance thérapeutique.

Zoom sur les pharmaciens, acteurs de première ligne 

Au cœur du réseau de soins, le pharmacien joue un rôle stratégique pour renforcer l’observance thérapeutique. En lien direct et régulier avec les patients, il est souvent le premier à détecter une mauvaise observance ou un défaut de prise de médicament. 

Lors de la délivrance des médicaments prescrits en officine, il peut expliquer à nouveau la posologie, rappeler l’importance de la régularité et vérifier la bonne compréhension de la prescription médicale. Grâce au dossier pharmaceutique et aux entretiens pharmaceutiques, il évalue le taux d’observance et identifie les obstacles : effets indésirables, oublis, difficultés d’organisation. Le pharmacien est aussi un acteur clé de l’éducation thérapeutique du patient, en proposant des conseils personnalisés et des solutions pratiques comme les piluliers Pilbox ou les rappels connectés.

Sa proximité, sa capacité d’écoute et sa connaissance fine des traitements font de lui un partenaire incontournable pour améliorer l’efficacité du traitement médical et la qualité de vie des patients atteints de maladies chroniques. Ce rôle de suivi actif contribue également à la prévention des hospitalisations évitables et constitue un pilier essentiel du système de santé.

Professionnels de santé, votre rôle est déterminant. En expliquant, en simplifiant les schémas thérapeutiques, en mettant en place des outils comme les piluliers Pilbox et en coordonnant le parcours de soins, vous pouvez faire reculer la mauvaise observance. Si vous êtes prescripteur, intégrez ces pratiques dès aujourd’hui : elles améliorent la qualité de vie des patients, réduisent les hospitalisations et représentent un enjeu majeur de santé publique. 

Ce qu’il faut retenir de l’Observance thérapeutique en quelques questions clés

Qu’est-ce que l’observance thérapeutique ? 
C’est la concordance exacte entre la prise de médicaments par le patient et la prescription médicale. 

Quelle différence avec l’adhésion thérapeutique ? 
L’adhésion concerne l’acceptation du projet de soins dans son ensemble, elle ne garantit pas la prise de médicaments tout au long du traitement. 

Quels sont les principaux freins à l’observance ?
Oublis, effets indésirables, complexité des traitements, manque d’informations ou de motivation, âge du patient. 

Comment évaluer l’observance d’un patient ? 
Principalement par le dialogue, l’analyse du dossier pharmaceutique, des questionnaires. 

Les piluliers sont-ils vraiment efficaces ? 
Oui, ils réduisent significativement les oublis et facilitent la prise de médicaments. 
Grâce à la grande variété de modèles Pilbox adaptés à tous les profils et traitements, chacun peut trouver le pilulier qui lui convient.  

Quelles maladies sont les plus concernées ? 
Toutes les maladies chroniques : diabète, hypercholestérolémie, hypertension artérielle, asthme, insuffisance cardiaque, insuffisance respiratoire, sida… 

L’observance a-t-elle un impact économique ? 
Oui, elle diminue les hospitalisations, les rechutes et les dépenses médicamenteuses. 

Quel message clé transmettre aux patients ? 
« Bien prendre votre traitement, c’est préserver votre santé et éviter des complications. » 

Pour aller plus loin : 
*Étude Jalma : Lemoniteurdespharmacies.fr
** « Améliorer l’observance, traiter mieux et moins cher », IMS Health-France et le Cercle de réflexion de l’industrie pharmaceutique (Crip), novembre 2014
Ameli.fr
Esanum.fr